De plus en plus de sportifs s'expriment sur leurs problèmes de santé mentale

Publié le 14/10/2021 Société
Après la joueuse de tennis Naomi Osaka et la gymnaste Simone Biles, la star du football Neymar a abordé à son tour ouvertement ses difficultés psychologiques, participant à la levée du tabou sur ce sujet.

Star du football, Neymar a provoqué des réactions dans le monde entier en abordant publiquement ses problèmes de santé mentale. Le joueur brésilien du Paris Saint-Germain s’est confié dans un documentaire mis en ligne par la plate-forme de streaming DAZN, dont un extrait a été diffusé le 10 octobre sur les réseaux sociaux. « Je pense que c’est ma dernière Coupe du monde. Je le vois comme ça parce que je ne sais pas si je serai assez fort mentalement pour continuer à gérer ma vie de footballeur par la suite. » 

Sa déclaration s’inscrit dans une prise de conscience plus générale, chez les sportifs de haut niveau, de l’importance de la santé mentale et une levée progressive du tabou sur le sujet. En témoignant des difficultés qu’ils rencontrent, les champions participent agissent aussi contre la stigmatisation des personnes vivant avec des troubles psychiques tels que les troubles anxieux ou la dépression. 

  • Lire l’article sur le changement de mentalité en cours, notamment dans le milieu du football professionnel, sur le magazine Sofoot.
  • et l’entretien avec Vincent Gouttebarge, médecin de la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels, à l’occasion de la Journée mondiale de la santé mentale sur France Info

Avant Neymar, la gymnaste américaine Simone Biles avait ouvert la voie cet été pendant les Jeux Olympiques de Tokyo. La championne de 24 ans avait créé l’événement par sa franchise, annonçant qu’elle se retirait de plusieurs épreuves pour « protéger sa santé mentale ». Elle avait alors déclaré à la presse : « Nous devons protéger notre esprit et notre corps, pas seulement faire ce que le monde attend de nous. J’ai moins confiance en moi. Il y a ces quelques jours où tout le monde tweete sur vous et vous sentez le poids du monde. Nous ne sommes pas juste des athlètes. Au bout du compte, nous sommes des êtres humains et, parfois, il faut savoir se mettre en retrait. »

  • Lire l’éditorial du quotidien Le Monde consacré à la “victoire morale” de Simone Biles  

Plus tôt encore, le 31 mai, c’est une joueuse de tennis, la japonaise Naomi Osaka, qui avait choisi de parler ouvertement de sa santé mentale. La numéro deux mondiale s’était retirée du tournoi de Roland Garros, suite aux critiques reçues pour avoir décidé de ne pas participer aux conférences de presse d’après-match. Elle s’en était expliqué sur Twitter : “J’ai souvent eu l’impression que les gens n’avaient pas de considération pour la santé mentale des athlètes, encore plus lors des conférences de presse. On est souvent assis à recevoir des questions auxquelles on a déjà répondu plusieurs fois ou d’autres semant le doute dans notre esprit. J’ai vu tellement de vidéos d’athlètes s’effondrer en larmes après une défaite en salle de presse, et vous aussi. Je pense que cette situation revient à frapper une personne déjà à terre.”