Journalistes : pour informer sans stigmatiser

Mise à jour : 26/09/2024
En parlant des troubles psychiques dans un média ou sur les réseaux sociaux, il arrive qu’on dévalorise les personnes concernées sans le vouloir. On peut s’y prendre autrement.

Avant publication, choisir ses mots et ses images

D’accord, parler des troubles psys c’est compliqué

On peut être journaliste, blogueuse,  YouTubeuse, influenceur ou citoyen actif sur les réseaux sociaux. Et se retrouver à parler des troubles psychiques, par exemple les troubles anxieux ou les troubles bipolaires. On peut connaître très bien le sujet, ou l’aborder pour la première fois. Dans tous les cas, on va employer des mots ou produire des images dans le but de faire passer des informations sur la santé mentale.

Il est bon d’y réfléchir à deux fois avant de publier. Car les mots et les images qu’on utilise peuvent contribuer, sans qu’on y prête attention, à dévaloriser les personnes vivant avec un trouble psychique. Ils peuvent aussi renforcer les préjugés les concernant. On peut ainsi participer, bien malgré soi, à leur stigmatisation, c’est-à-dire le fait qu’elles soient pointées du doigt et mises à l’écart dans la vie de tous les jours.

Il faut dire que l’exercice est compliqué, y compris pour nous, l’équipe de Psycom ! On s’en rend compte si on se penche sur le cas banal – mais ici, fictif – d’une journaliste qui doit illustrer son article sur les troubles psychiques. Elle relit son texte, s’arrête sur le paragraphe où des personnes concernées témoignent de leurs moments de détresse, décide de chercher une photo évoquant leur ressenti. Elle se connecte sur la banque d’images à laquelle son média est abonné et tape les mots clés qui lui viennent : “personne”, “détresse”, et pourquoi pas, “fenêtre”. Elle trouve une photo où l’on voit des mains plaquées contre une vitre et derrière, la silhouette d’une femme (voir ci-dessous).

dramatice black and white silhouette of blurred woman shadow behind window glass. concept of depressed and lonely people with fear of darkness
Photo évoquant la détresse mais aussi l'effroi, le danger (Adobe stock)

L’image de cette femme convient-elle ? La journaliste peut se demander, pour commencer, ce que les lecteurs et lectrices y verront. De la détresse, sans doute. Un appel à l’aide, peut-être. Dans le même temps, ils vont probablement ressentir de l’effroi. En effet, on ne distingue pas le visage de la personne. Par ailleurs, la scène reprend certains codes des films d’horreur, laissant planer l’idée de menace et d’imprévisibilité. Il y a un risque que l’image vienne conforter, dans l’esprit de certains, l’idée reçue selon laquelle une personne concernée par un trouble psychique est dangereuse.

Ainsi, le choix peut partir d’une bonne intention et pour autant, se révéler contre-productif. On sait que les images ne sont pas neutres, pas plus que les mots. En s’interrogeant sur leur impact potentiel, on peut en écarter certains pour en retenir d’autres, a priori moins stigmatisants.

Ca vaut le coup de réfléchir à la manière de le faire

Des recherches ont été menées dans plusieurs pays sur la portée des mots et des images lorsqu’on aborde un sujet de santé mentale. Elles ont abouti à des recommandations destinées à réduire la souffrance et la stigmatisation des personnes concernées par un trouble psychique, et à les encourager, en plus, à chercher de l’aide. Certaines sont faciles à appliquer.

En voici une concernant les mots : distinguer la personne de son trouble. Plutôt que de parler « d’un bipolaire » ou « d’une bipolaire » (ce qui réduit la personne à son trouble), parler « d’une personne concernée par les troubles bipolaires » (elle a un trouble, mais elle est d’abord une personne, avec bien d’autres particularités).

Et voici une recommandation concernant les images : se créer un compte sur le site du programme australien MindFrame (financé par le ministère de la Santé australien) et piocher dans sa banque de photographies gratuites sur la santé mentale. Celle-ci offre une grande diversité de personnes à l’image, quant à leur couleur de peau, leur corpulence ou leur âge. Les photos sont orientées vers l’espoir et le rétablissement des personnes concernées par un problème de santé mentale. On montre des personnes dans des relations qui peuvent être amicales, professionnelles ou familiales. La photo ci-dessous est extraite de la banque MindFrame.

Photo évoquant l'écoute et le soutien (banque d'images gratuite MindFrame)
Il existe 3 autres banques d’images gratuites sur la santé mentale :
 
  • les photos de la Bibliothèque d’images positives sur la santé mentale. Créée par l’ONG britannique Mental Health Foundation, cette banque propose des images prises par des personnes concernées par des problèmes de santé mentale. Ces photos illustrent ce que les personnes font pour en prendre soin, par exemple une marche en forêt, caresser leur chat ou rire avec une amie.  
  • les illustrations de Visuallys. Créée par une équipe de l’Université du Québec à Montréal (UQAM, Canada), cette banque réunit des dessins, des images générées par Intelligence Artificielle et des photos réalisées par des étudiants et chercheurs en design, en collaboration avec des personnes concernées par un trouble psychique. Certaines illustrations abordent des thèmes positifs comme l’espoir, l’accompagnement, le réconfort, la persévérance. D’autres traitent de la souffrance, de la charge mentale, de l’isolement. Attention : le projet Visuallys est expérimental. Son objectif est “d’améliorer la représentation et la compréhension des questions de santé mentale dans l’esprit du grand public” mais il n’a pas encore été évalué. Psycom rappelle que la représentation en images de la souffrance psychique peut être source de détresse pour les personnes concernées. 
  • les photos du programme français de prévention du suicide Papageno. Cette banque propose des photos montrant le soutien par les proches, des écoutants du numéro national de prévention du suicide (le 3114) et des événements en lien avec cette thématique. Ces images sont conformes aux recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), mettant l’accent sur le soutien et les ressources disponibles. 
 

Si vous avez cinq minutes devant vous

Vous pouvez parcourir la brochure illustrée “7 conseils pour communiquer sur la santé mentale”. Le document, publié en 2019 en Belgique et financé par la Fondation Roi Baudoin, donne des conseils pratiques pour un traitement journalistique qui ne stigmatise pas les personnes vivant avec un trouble psychique. Ces conseils sont tirés de la réflexion de chercheurs, journalistes, professionnels de la santé mentale et personnes concernées par un trouble psychique.

Pourquoi lire cette brochure ?

  • Parce qu’elle aide à prendre conscience des clichés les plus courants et propose, à la place, des contre-clichés à diffuser à l’occasion d’un article ou d’un reportage.

Voici un exemple de cliché : « La maîtrise de soi ». La brochure le décrit ainsi : « Si elles le désirent vraiment, les personnes avec des troubles psychiques peuvent, moyennant un peu plus de volonté et de maîtrise de soi, se débarrasser aisément de leurs problèmes ».

Et voici son contre-cliché : “la longue marche”. Il s’agit d’une autre représentation qu’on peut adopter et véhiculer pour faire changer les mentalités. Dans cette nouvelle perspective, la vie est vue comme “un voyage ou une longue marche, avec des obstacles qui peuvent en faire un véritable chemin de croix et avec, parfois, de fausses pistes. Un cheminement au cours duquel on tombe et on se relève. Il faut faire appel à des guides – professionnels et autres, des gens qui apportent une aide. Mais, c’est la personne elle-même qui doit entreprendre le voyage”.

Cette brochure existe en version courte (8 pages) et en version longue (54 pages) intégrant dix règles pratiques et un test pour s’essayer aux contre-clichés.

Si vous avez dix minutes

Vous pouvez ouvrir la brochure “Psychiatrie et médias : mémo à l’usage des journalistes”. Publié en 2017 en France par l’association de journalistes Ajir Psy, avec le soutien de la Fondation de France, le document propose des repères pour les rédactions.

Pourquoi lire cette brochure ?

  • Parce qu’elle rappelle, page 5, quelques « règles éthiques simples » à garder en mémoire.

Voici l’une de ces règles : « Contextualiser : à l’occasion d’un fait divers par exemple, en profiter pour donner de l’information sur la maladie évoquée, donner la parole à un spécialiste ».

Ce mémo (8 pages) permet une première approche. On peut la compléter avec les conseils du Collectif schizophrénies, constitué d’associations de proches et de personnes concernées, sur la page de son site destinée aux médias.

Si vous avez une demi-heure

Vous pouvez lire le guide “Santé mentale et médias”. Publié en 2017 en Belgique, ce document a été rédigé par le groupe de travail du même nom, réuni par le Centre Franco Basaglia à Liège, avec des professionnels de la santé mentale, des proches et des personnes concernées.

Pourquoi lire ce guide ?

  • Parce qu’il aborde plus en détails les différents clichés qu’on peut véhiculer sans s’en rendre compte.

Le guide (40 pages) est disponible sur le site du Centre Franco Basaglia. A noter : certaines informations sont spécifiques à la Belgique et ne concernent pas la France.

Si vous avez tout votre temps (et lisez l’anglais)

Vous pouvez vous plonger dans les recommandations pratiques du programme MindFrame à destination des médias, financé par le ministère de la Santé australien. Deux guides ont été publiés en 2023, en anglais, “Our words matter” (traduction : nos mots comptent) et “Images matter” (les images ont de l’importance). Ils sont clairs, accessibles et complets.

Pourquoi lire ces guides ?

  • Parce que leurs recommandations sont les plus à jour, qu’elles s’appuient sur des publications scientifiques citées en fin de guide, qu’elles tiennent compte des réalités du métier de journaliste ou de producteur de contenus.

Voici quelques recommandations portant sur le choix des mots :

  1. Eviter les mots qui suggèrent une moindre qualité de vie, par exemple personne « souffrant » d’un trouble. Lui préférer : personne « vivant avec un trouble » ou « concernée par un trouble ».
  2. Limiter l’utilisation de certains mots du vocabulaire médical qui peuvent être perçus comme jugeants, par exemple une personne « non observante vis-à-vis de son traitement ». Lui préférer : une personne « pour laquelle les traitements n’ont pas produit d’effet sur les symptômes ».
  3. Eviter des mots qui donnent dans le sensationnel, comme « fou », « dérangé », « toxicomane ». Lui préférer des mots qui décrivent le comportement de la personne, comme une personne au « comportement inhabituel », une personne « concernée par une addiction ».

Voici quelques recommandations portant sur le choix des images :

  1. Utiliser des images qui évoquent l’espoir et le soutien : montrer des gens en compagnie d’autres plutôt qu’une personne seule, montrer des gens qui reçoivent du soutien d’amis, de la famille ou d’autres relations, ou qui se rendent dans des services d’accompagnement pour la santé mentale.
  2. Montrer des personnes ayant des profils variés en âge, genre, culture, origine, type de relation (amitié, couple, famille, collègues), forme du corps et taille, géographie (citadins, ruraux), pour que chacun puisse s’identifier.
  3. Se demander si l’image montre un déséquilibre de pouvoir entre la personne qui reçoit de l’aide et celle qui apporte l’aide (par exemple un infirmier), en se rappelant que la personne concernée par un trouble psychique a un rôle actif à jouer dans son rétablissement. Si c’est le cas, écarter cette image.

On peut télécharger gratuitement sur le site MindFrame le guide pour les mots (40 pages, en anglais) et le guide pour les images (32 pages, en anglais). Même si certains conseils sont spécifiques à l’Australie ou à la langue anglaise, la plupart sont applicables pour la publication d’un article ou d’une vidéo en France.

Quand il s’agit du suicide

La manière dont les journalistes ou les producteurs de contenus parlent d’un suicide a de l’importance, car celle-ci peut éviter la contagion suicidaire. Par le choix des mots et des images, les journalistes peuvent limiter le risque de réactiver le comportement suicidaire de personnes vulnérables et de déclencher un geste par imitation, comme le montrent plusieurs études scientifiques. Ils peuvent aussi encourager leur public à offrir de l’aide ou à en chercher.

Pour trouver comment vous y prendre, vous pouvez vous rendre sur l’article “Choisir les bons mots” du programme français Papageno pour la prévention du suicide, soutenu par le ministère de la Santé. Ses conseils portent aussi sur les images. Le texte de l’article a été créé par l’Agence de la santé publique du Canada et adapté par l’équipe Papageno en 2021.

Pourquoi lire cet article ? 

  • Parce que les conseils y sont brefs et pratiques, avec deux listes de mots (ou d’images) : ceux qui sont “prudents” et ceux qui sont “problématiques”.

Voici un exemple de conseil : le terme « commettre » un suicide est stigmatisant car il laisse penser qu’il s’agirait d’un acte criminel ou immoral (on “commet” un crime, on “commet” une infraction). Lui préférer un langage prudent : « mourir par suicide », « mettre fin à ses jours », « décédé par suicide ».

On trouve l’article “Choisir les bons mots” sur le site du programme Papageno. On peut compléter cette première approche avec les recommandations plus détaillées de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans le document (16 pages) Points de repère à l’intention du journaliste pour un traitement médiatique responsable du suicide, publié en 2017, on trouve 12 précautions à prendre quand on parle d’un suicide dans les médias ou sur les réseaux sociaux.  

Le programme Papageno propose également en ligne des photos libres de droits (c’est à dire gratuites) sur le soutien par les proches et les dispositifs d’aide comme le 3114, le numéro national de prévention du suicide. 

Quand il s’agit des troubles addictifs

Dans un reportage ou un article, on peut utiliser spontanément le mot “toxicomane”, pensant que celui-ci décrit de manière neutre et objective la situation d’une personne qui consomme des drogues. Or ce mot et ses abréviations (toxico, tox) véhiculent des images négatives, renvoyant à la marginalité, à la fatalité, à un destin tout tracé et sans issue. 

Il existe beaucoup de préjugés sur les addictions et les personnes confrontées à ces troubles. On peut éviter de les renforcer et même les combattre, en choisissant ses mots et ses images. Le guide “Couverture médiatique des personnes avec des problématiques d’addictions” propose des “recommandations pour les journalistes ainsi que les rédactrices et rédacteurs” qui vont dans ce sens.

Publié en 2024 par une association suisse, le Groupement Romand d’Études des Addictions (GREA), ce document est la version en français d’un guide produit sous la supervision de l’hôpital universitaire de Leipzig (Allemagne). Il s’appuie sur une revue de la littérature scientifique, des entretiens et une analyse des médias. 

Pourquoi lire ce guide ?

  • Pour son lexique de mots “plutôt appropriés”, à utiliser à  la place d’autres “plutôt inappropriées”. Par exemple, “des personnes dépendantes à l’alcool”, au lieu de “alcoolique”. 

On peut télécharger le guide dans sa version complète (17 pages) ou sa version courte (2 pages) sur le site du GREA.

Après publication, réagir quand un contenu est jugé problématique

Il arrive qu’un contenu déjà diffusé ou mis en ligne soit mis en cause, car considéré comme stigmatisant pour les personnes concernées par un trouble psychique. Les réactions et critiques peuvent venir de citoyens sensibilisés à cette question, de personnes elles-mêmes concernées ou d’associations qui les représentent.

Il est possible de réagir de manière constructive si un contenu est jugé problématique, comme de nombreux médias ou contributeurs du web l’ont déjà fait.

Voici quelques mesures prises couramment dans ce type de circonstances. 

S’expliquer

On peut préciser la démarche de la rédaction ou du contributeur, clarifier les malentendus, admettre les erreurs s’il y en a eu, en utilisant par exemple la partie « commentaires » sous l’article ou la vidéo.

Solliciter la médiatrice ou le médiateur

Si la fonction de médiatrice ou de médiateur existe dans son média, elle ou il pourra intervenir et, notamment, relayer le point de vue des auditeurs, spectateurs ou lecteurs.

C’est ce qu’a fait la médiatrice de Radio France, concernant l’émission de France Inter Le Masque et la Plume du 18 septembre 2023 où était abordé le trouble bipolaire du cinéaste Michel Gondry.

Compléter ou modifier le contenu

On peut intégrer au contenu un nouveau point de vue ou de nouvelles informations, changer une formulation ou une photo si les arguments avancés dans les réactions apparaissent légitimes. Il arrive que ce ne soit pas possible pour des raisons techniques, par exemple quand on ne peut pas tourner de nouvelles images. 

En 2017, ce choix avait été celui de la production de Fort-Boyard, le jeu télévisé de France 2, qui avait notamment changé le nom de son épreuve “l’asile” pour la rebaptiser “la cellule capitonnée”.

Proposer un nouveau contenu

Cette mesure peut être retenue quand la critique est fondée et qu’il n’est pas possible ou souhaitable d’intervenir sur le contenu problématique. On peut produire un nouveau contenu et y donner la parole à des interlocuteurs variés, par exemple des personnes concernées, des représentants d’associations ou des acteurs de la santé mentale. En montrant une diversité de points de vue, on contribue à un traitement globalement équilibré sur le sujet.

Ce choix a été celui de l’influenceur en condition physique Thibaud Delapart, alias Tibo in shape, en 2022. Dans une vidéo TikTok destinée à “motiver les gens à faire du sport”, il déclarait : “Réveille toi putain de merde ! Rien à foutre de ta dépression !” Deux jours plus tard, il postait une nouvelle vidéo dans laquelle il interrogeait la psychologue Delphine Py : “Première question : est ce que la dépression c’est une vraie maladie ?”

Se tourner vers le Conseil de déontologie journalistique et de médiation

Le Conseil de déontologie journalistique et de médiation est une instance de médiation entre journalistes, médias, agences de presse et public. Les journalistes peuvent y trouver un lieu où échanger sur le respect de la déontologie dans la couverture des troubles psychiques.

Publier ou diffuser un “droit de réponse”

Attention, cette mesure n’est pas adaptée pour un contenu stigmatisant un groupe de personnes. Seul un individu nommé ou désigné par un organe de presse (écrite, audio ou télé) dans un article ou une émission peut demander à répondre dans ce même organe de presse, si des propos sont susceptibles de porter atteinte à son honneur ou à sa réputation.

Dans le cas où sa demande est conforme à des règles précises sur le fond et sur la forme, la personne exerce son droit de réponse tel que prévu par la loi. Ce droit prend la forme d’un message rédigé par elle-même et publié dans l’organe de presse concerné. 

Vous êtes spectatrice, auditeur, lectrice, et vous estimez qu’un contenu est stigmatisant pour les personnes concernées par un trouble psychique.

Vous pouvez :

  • commenter sous ce contenu, exposer votre point de vue argumenté sur les réseaux sociaux
  • contacter la rédaction ou le médiateur de l’organe de presse ayant publié le contenu (certains organes de presse en ont désigné un, mais pas tous)
  • si le contenu est produit par une chaîne de télé ou une radio, signaler le contenu à l’autorité de régulation l’ARCOM (ex CSA)
  • saisir le Conseil de déontologie journalistique et de médiation (CDJM) : « tout·e citoyen·ne peut saisir (gratuitement) le CDJM pour qu’il se prononce sur un acte journalistique jugé problématique ». Si la demande est recevable, le CDJM proposera d’abord une médiation, dont le résultat sera publié sur le site du CDJM. Si le cas ne peut être réglé de cette manière, un groupe de travail procédera à une enquête et le CDJM rendra ensuite un avis.

Cet article a été écrit par Estelle Saget (Psycom).

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Estelle Saget déclare ne pas avoir de liens d’intérêts avec des entreprises fabriquant ou commercialisant des produits de santé (médicaments, dispositifs médicaux, matériel médical, e-santé, marketing médical, etc.).

Cette déclaration peut être vérifiée sur la Base Transparence Santé du Ministère de la Santé.

Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat entre Psycom et Santé publique France.

Psycom est co-animateur du groupe de travail du ministère de la Santé sur la stigmatisation des troubles psychiques. Le bureau Santé mentale de la Direction générale de la santé (DGS) est l’autre co-animateur. Ce groupe a contribué à la réflexion qui a abouti à la rédaction de cet article, ainsi qu’à la création du GPS Anti-Stigma et de la brochure La santé mentale dans la Cité.