Comment faire face à l'anxiété générée par la guerre en Ukraine

Publié le 03/03/2022
Accepter l'inquiétude, limiter son exposition à l'actualité et trouver le moyen d'agir à son échelle par rapport aux événements : autant de moyens qui peuvent nous prémunir contre l'angoisse.

La guerre en Ukraine, depuis l’entrée des troupes russes dans ce pays le 23 février, s’est imposée dans l’actualité. En France comme ailleurs dans le monde, beaucoup de personnes témoignent sur les réseaux sociaux ou auprès des journalistes de l’anxiété que ce conflit génèrent chez elles.

  • Lire les témoignages réunis par Slate à propos des “montées d’angoisse” 
  • Lire les propos de patients rapportés par la psychanalyste Catherine Grangeard dans sa chronique sur le Huffington Post

Dans les jours qui ont suivi l’offensive russe, la plupart des médias ont interrogé des psychologues ou des psychiatres, sollicitant des conseils pour mieux faire face à l’anxiété. Une réactivité qui montre à quel point la santé mentale est  devenue, à la suite de la pandémie de Covid-19, une préoccupation à part entière.   

Les professionnels de la santé mentale rappellent, comme pour la pandémie, que ressentir de l’anxiété est une réaction adaptée au contexte. Passé la sidération ou l’incrédulité face aux premiers bombardements de l’Ukraine, un nouvel état émotionnel s’installe chez la plupart d’entre nous. Cette anxiété nous place en alerte, nous préparant à agir face à des dangers potentiels. Elle devient problématique si elle perturbe durablement notre quotidien. 

Il est utile de parler de ses inquiétudes avec ses proches et plus généralement, de “s’attarder sur ses sentiments”, selon la suggestion de la psychothérapeute britannique Lucy Beresford. “Il faut du courage pour rester dans le moment présent avec ses sentiments, car on peut avoir peur d’être submergé, affirme-t-elle au Huffigton post. Mais se murmurer à l’oreille le mantra ‘ça aussi ça va passer’ est très efficace.”

  • Lire ses conseils et ceux d’une psychologue réunis par le Huffington Post

On peut limiter l’exposition aux informations sur la guerre en Ukraine pour préserver sa santé mentale. Il ne s’agit pas de se couper de l’actualité, car on a besoin de comprendre ce qui se joue pour diminuer le niveau d’incertitude. Cependant, la vigilance est de mise avec les images, dont l’effet est plus marquant que les textes, et avec les chaînes d’information en continu, dont le principe même incite à rester devant l’écran. 

  • Lire l’article du Progrès ou celui de l’agence de presse Destination santé sur La Depêche du Midi
  • Vérifier les nouvelles trouvées sur les réseaux sociaux et mieux repérer la propagande des différents camps en consultant la rubrique Factuel de l’Agence France Presse ou la rubrique Vérification du quotidien Le Monde

Si on a des enfants, on peut trouver des mots adaptés à leur âge pour leur expliquer ce qui se passe. Il est utile de choisir un moment où l’on est parvenu à prendre un peu de recul, sans tenter de cacher ses émotions pour autant.

  • Lire l’entretien avec la pédopsychiatre Marie-Rose Moro sur La Croix
  • Lire sur Slate le point de vue d’une médecin généraliste américaine, Deborah Gilboa, interrogée par le quotidien britannique The Independant

Enfin, se montrer concerné et solidaire avec les victimes du conflit, agir à son échelle et défendre les valeurs auxquelles on croit sont des moyens efficaces de lutter contre le sentiment d’impuissance, un des moteurs de l’anxiété.  

  • Lire l’article de la radio télévision publique belge RTBF
  • Rejoindre une initiative près de chez soi, à partir de la carte établie par les radios publiques locales France Bleu